Maximômes

[MARIKA]

pour une fois, je ne trouve pas les mots pour dire ce que je voudrais dire.
mais mettez-moi pêle-mèle ce qui vous passe par la tête.
Lila : est-ce que le sujet a déjà été évoqué ?
J'ai 5 gamins autour de moi qui réagissent tous différemment, j'ai eu des larmes, des pas-larmes, des mots et des questions auxquelles je ne m'attendais pas, des petites et grandes colères qui se manifestent de manière différente et même un bout de -3 mois qui se manifeste à sa manière.

[mirena]

Chaque enfant est différent face a chaque situation pour les miens deux décès a 1 an d'intervalles beaucoup de questions des petits où vont -ils ? pourquoi on les mets dans un trou? etc......Mais c'était leurs arrière grands parents donc "quand on est vieux on meurt" c'est différent dans le cas de tes enfants qui perdent un cousin de leur âge.
Je crois que les enfants sont plus forts que nous face a la mort parcequ'ils raisonnent différement et ne se projete pas comme nous, ceci n'est qu'une reflexion personnelle.
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Crée une vie a l'intérieur de laquelle tu te sens bien, pas une vie qui parait bien de l'extérieur....

[adromaca]

je ne sais pas trop quoi te dire car dans ton cas , la mort a touché un enfant, un jeune
ici , ça a touché un grand père , une grand mère, une tante ...
mon ainé a pleuré dans les bras de son papa au jour de l'enterrement, il a encore pas mal de chagrin a évacuer 2 ans après
ma fille ainée dès l'annonce a été en colère, la belle famille étant croyante on avait fait une prière et elle avait décréter que tout ça ne servait a rien, hurlement tempête crises de nerfs, très fort et très violent, tout le long de la messe elle a pleuré doucement, dignement selon ma belle mère, elle a participée a tout, activement a chercher a comprendre, par contre elle a encore des angoisses quand elle s'endors de mourir dans son sommeil
mes deux autres filles, mitigée , car l'une a des troubles autistiques, mais du haut de ses 4 ans elle avait compris, dans la voiture entre l'église et le cimetierre elle a chantée une ritournelle en boucle non stop" mon papy il est mort, je l'aime dans mon coeur mais il est mort"
la dernière qui avait 3 ans a compris mais pas de "réactions "apparentes, elle est triste surtout quand elle voit les photos de son papy ou les autres qui sont tristes ...

pour les deux autres décès, ils ont été moins touchés car moins concernées directement, sauf adrien qui trouvait que un mort par an ça fait beaucoup trop pour moi maman .......

adrien a bloqué sa croissance il ne voulait plus grandir, pour ne pas mourir ....... entre autre ......

c'est tellement personnel, tellement différent pour chacun que je ne peux pas t'en dire plus

pleins de pensées a toi
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un fils (1995) et 3 filles (1998 ; 2000 et 2001)

séparée depuis 04/2015
sclérose en plaque depuis 01/2005





Quoi que tu fasses de ta vie, les gens te critiqueront toujours ... Alors fais ce que tu veux !

[Lila_bis]

[Alaïs]

Face à une mort qui n'est pas dans l'ordre des choses, il y a eu chez nous beaucoup de questions. Des questions pratiques, de la plus petite "comment ils vont faire, E. et B., sans leur maman?", des révoltes (n°2, 19 ans): "si Dieu existait, il ne permettrait pas ça", des interrogations, des pleurs, beaucoup de pleurs. Beaucoup, de comparaisons, aussi, car il y a quatre décès dans notre entourage proche en 15 mois, un cousin de 20 ans, une jeune mère de famille, deux personnes âgées. Et la difficulté à accepter, à réaliser. Même si c'est dur, on admet mieux qu'une grand-mère de 72 ans parte, ça nous semble plus dans la logique des choses. Qu'une mère de famille se tue en voiture à 30 ans, non.
Qu'a-t-on fait? Mes parents ont laissé pleurer, laissé parler, nous en encouragées à verser toutes les larmes voulues, à laisser aller nos révoltes, notre colère; ils n'ont pas cherché à répondre à la question "pourquoi?", alors que deux morts nous ont semblés tellement injustes. Lorsque ma soeur m'a dit "tu vois, A., je suis triste qu'elle soit morte mais elle était vieille, alors que pour F., je trouve ça dégueulasse", je n'ai pas cherché à répondre. Nous sommes allés aux obsèques religieuses, à l'inhumation, pour dire à-Dieu, pour réaliser, pour faire notre deuil.
Et puis, après seulement, nous nous sommes rappelés les bons souvenirs, les bons moments passé ensemble. Le manque est là, mais nous sommes croyants, et quand ils nous manquent, nous nous disons que de là-haut, ils nous regardent, nous encouragent, sont fiers de nous.

Marika, je te souhaite, à toi, à ta famille, tes enfants, ta soeur et ton beau-frère, beaucoup de courage. Je serai avec vous par la pensée, jeudi.
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Madame la cigogne, c'est quand tu veux.

[Dali]

Marika je suis de tout coeur avec toi. Lorsque tu trouveras les mots pour le dire, tu trouveras aussi ici des personnes qui te soutiendront.
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"La Suisse est une fée des rations."

[LAB]

Bon courage MARIKA. Les enfants ont tous leur façon personnelle d'appréhender la mort. Il me semble que les plus jeunes trouvent des réponses assez "terre à terre" et basique.Un de mes neveux avaitdit que sa grand-mère était bien maintenant dans sa tombe à l'abri de la pluie...mais il a eu un moment où il ne voulait plus grandir pour ne pas mourir, mais ça lui a passé assez vite.
En tout cas
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"La vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'experience trompeuse, le jugement difficile." Hippocrate

[sofie]

La mort fait partie de notre vie. Mes enfants l'ont malheureusement appris si tôt. Ils en parlent avec nous, et aussi entre eux. Je ne les sens pas apeurés. Pour mon grand bonhomme, Mia s'est réellement transformée en étoile. Chaque soir, il la nommait, pour lui, la 1ère étoile, celle qui brillait le plus dans le ciel de Corse était l'étoile de Mia. Ils ont aussi posé de nombreuses questions sur le devenir des corps et sur pourquoi la crémation. Quant à mon second bonhomme, il avait simplement dit que sûrement Mia n'avait pas eu besoin de vivre davantage..........
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Paolo (12 ), Nemo ( 10 ), Corto ( 9 ), Mia (2006), Arto (5)

La plupart des changements sociaux sont l’oeuvre des minorités. Serge Moscovici.

[Elo]

Je crois aussi qu'il y a pour eux (comme pour nous) la mort "normale" (quand on est vieux) et la mort "injuste" d'une personne "trop jeune" pour mourir...
Mes enfants ont la grande chance de n'avoir pas encore été confrontés à la seconde... Ils ont été confrontés à la mort de leur arrière-grand-mère il y a 2 semaines, ils la savaient malade (et surtout, déjà vieille ) et ne la voyaient pas souvent (elle vivait à 800 km) donc ça ne les a pas trop perturbés... Ils ont demandé "est-ce que J [son mari] est mort aussi ?" et la réponse négative les a laissés perplexes... Ils ont posé quelques questions sur le devenir du corps, l'inhumation... C'est à peu près tout.

Je pense que c'est une sitation très différente de celle que tu vis...
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Elodie maman de (avril 2000) (sept 2001) (oct 2003) (sept 2005)

[MARIKA]

on se rend compte que les enfants ont des idées bien à eux sur la mort ou la maladie, même s'ils ne l'expriment pas spontanément vis à vis des adultes. et que les mots choisis sont très importants, surtout pour les plus petits.
"il est parti pour toujours" est quelque chose d'étrange et déstabilisant.
maintenant je comprends la joie de mon bibou quand après une absence de quelques heures, il saute de joie et dit "youpi, maman est revenue !!!".
son cousin ne reviendra pas, mais comment faire la différence entre quelqu'un qui part assez longtemps (pour des vacances par exemple) et quelqu'un qui "est parti pour toujours".
c'est quoi "toujours" à 3 ans ?
papa et maman l'aiment aussi "toujours" mais parfois ils le grondent tout de même. le "toujours" a-t-il des exceptions ?

[christèle]

il faut laisser tes enfants parler, pleurer et pleurer avec eux, ca ne sert à rien de se cacher.
les questions viennent et reviennent, même 1 an après, en fonction de chaque enfant, en fonction de comment il grandit.
les besoins de revoir les photos, la dernière (la plus importante à leurs yeux), de se souvenir de la voix, etc...
des questions sur le devenir du corps, sur le devenir de la ou des personnes qui restent, tout est extrèmement confu dans leur tête.
Nous n'avons rien caché aux enfants de la mort de leur arrière-grand-père, ils ont vu le corps, ont assisté à l'enterrerement et tout le reste, c'était notre choix.
bon courage pour la suite
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christèle 48 ans, 3 enfants Aubin 17 ans, Noé 13 ans et Maureen 11 ans

[mawel]

[sixtine]

Lorsqu'on est petit , ou enfant ou ado, la mort est une épreuve terrible car inconnue, la plupart du temps et unique .
Quelle est l'autre chose monstrueuse qui peut arriver, dont personne ne peut nous protéger et que ni papa ( superhéros ) ni maman ( superprotectrice ) ne peut éviter ni même commencer à expliquer .
Le fait que le mort soit en plus un enfant et en plus de leur tranche d'âge et proche , ami , voisin, copain de classe ou pire de la famille comme c'est le cas, amène des angoisses terribles et difficiles à juguler.
Je vous souhaite à tous beaucoup de courage et pour ma part, un truc important : ne pas mettre les enfants à l'écart en pensant qu'on va ainsi les protéger .

[mawel]

[Elisabeth]

Nos garçons ont été régulièrement confrontés à la mort depuis tous petits. Ce débat revient régulièrement sur la table. Ils évoquent régulièrement la mort de leurs arrières-grands-parents et même le futur (décés des grands-parents et même notre propre mort ! ).

J'aime beaucoup le mot de Dolto : 'On meurt quand on a fini de vivre'.

Comme nous sommes croyants, il est vrai que nous différencions bien le fonctionnement du corps qui s'arrête et la vie qui continue. Cela permet de paralléliser ce qui se passe avec les animaux et dont ils sont particulièrement conscients (vacances à la campagne). A chacun de voir selon ses convictions. Il est bon, je crois, dans ce cas aussi, d'exprimer ses doutes et ses incertitudes.

De toutes les façons, il n'y a pas de mots justes et la mort ne s'explique pas en une seule fois !
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Elisabeth, maman de Guillaume (2001) et Pierre (2001) et BB3 en cours de fabrication

[vanille]

mes enfants n'ont connu pour l'instant que le décès de leurs arrières GP, ils étaient triste mais sans pleurs....parce que finalement c'était logique ils étaient vieus, ils posaient des questions "pratiques" du style "comment ils sont dans le terre ..."