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jogadel - Mer Mar 21, 2018 2:27 pm
Sujet du message: Comment voyez-vous la dépression?
Quelle image avez-vous de la dépression et des personnes qui y sont?

Je fais une dépression, petite j'espère, et je constate que j'ai beaucoup de mal à endosser cette image.
Je n'arrive pas à en parler à ma famille, mes amis. Je dis toujours que ça va bien alors que ce n'est pas vrai. J'ai honte et je me sens coupable comme si c'était de ma faute.
phanou - Mer Mar 21, 2018 2:35 pm
Sujet du message:
En soi je n'aime pas les étiquettes.
Les vrais amis restent quand ça ne va pas. Les autres s'en vont . C'est pratique
Il y a des gens qui se révéleront d'une gentillesse incroyable.
Il faut oser dire
En ce moment ça ne va pas. . Et voir.
nanon - Mer Mar 21, 2018 2:44 pm
Sujet du message:
J'ai eu un épisode dépressif à 17 ans.
J'estime que parfois je n'en suis pas loin à nouveau, et encore, je pense que c'est plus de l'angoisse...difficile à démêler.

Comme toi, c'est difficile à admettre se concernant je pense, surtout quand on a déjà tellement assuré et assumé, je trouve ça "injuste" et "exagéré", je ne sais pas si tu comprends. L'impression d'avoir été vaincue et que ça ne doit pas être si grave que ça.

Comme tout, c'est d'abord par l'acceptation que le reste suivra mais, bon, pour ma part l'impression de ne as avoir été à la hauteur, assez solide malgré tout ce qui pourrait justifier cette dégringolade est difficile à accepter.
jogadel - Mer Mar 21, 2018 2:53 pm
Sujet du message:
Voilà j’ai cette impression d’avoir chuté parce que je n’étais pas à la hauteur de la situation et de mes exigences. Je me sens coupable et misérable.
Je me demande ce que de l'extérieur les gens voient.
Gwenaelle - Mer Mar 21, 2018 2:58 pm
Sujet du message:
Je n'ai pas d'image particulière de la dépression. Pour moi c'est une pathologie comme une autre..et je ne me fais pas d'idée sur les personnes atteintes de cette maladie.
Je pense qu'on peut tous y être confronté un jour, pour nous ou notre entourage.
Tout ce qui est pathologie psychiatrique est tabou en général. C'est dur, pour les malades et leur famille.
nanon - Mer Mar 21, 2018 2:59 pm
Sujet du message:
Je suis assez gênée aussi parfois, ce qui me pousse à rajouter du tonus quand je suis devant qq'un. Je pense que j'ai tout faux parce que la semaine dernière quand j'ai tout lâché et que j'ai du partir 2 jours, bcp n'ont certainement rien compris.
Je ne peux pas m'en empêcher. Du coup, je réaffiche à nouveau l'image que tout est ok.
A contrario, je pense que même si c'est un leurre, si j'y arrive c'est que je ne suis pas au plus bas! clin d'oeil
Gwenaelle - Mer Mar 21, 2018 3:00 pm
Sujet du message:
Ne t 'occupe pas du regard des Autres Jogadel
nananne - Mer Mar 21, 2018 3:07 pm
Sujet du message:
Quand mon mari a fait une dépression, il y a 14 ans, j'y ai vu une chance pour lui de se poser et de réfléchir à ses vrais besoins. En effet cela faisait un moment que j'avais l'impression qu'il allait dans le mur, qu'il avait perdu de vue ses projets, nos projets. Je l'en avait alerté sans succès. J'avais vu des reportages sur des personnes qui avaient traversé une dépression et j'en avais retenu qu'elles avaient revues leur priorités et certainement parlaient positivement de cette épisode de leur vie qui leur avait permis de se recentrer. Ce que j'oubliais c'est l'énorme souffrance qu'accompagne une dépression.
Hier j'ai croisé un parent d'élève devant l'école et quand il m'a appris qu'il était en arrêt depuis de nombreux mois pour dépression, j'ai surtout pensé à la souffrance qu'il ressentait et je l'ai écouté.
phanou - Mer Mar 21, 2018 4:07 pm
Sujet du message:
Pour moi quelqu un de dépressif c'est quelqu un a trop pris sur lui
tulipe - Mer Mar 21, 2018 4:13 pm
Sujet du message:
Gwenaelle a écrit:
Je n'ai pas d'image particulière de la dépression. Pour moi c'est une pathologie comme une autre..et je ne me fais pas d'idée sur les personnes atteintes de cette maladie.
Je pense qu'on peut tous y être confronté un jour, pour nous ou notre entourage.
Tout ce qui est pathologie psychiatrique est tabou en général. C'est dur, pour les malades et leur famille.

Exactement comme toi. Pour moi aller chez le psychiatre c'est comme aller chez le dermatologue mais pour beaucoup dont certaines parmi vous d'ailleurs, ce n'est pas la même chose. Et je pense que si ça l'était, cela créerait moins de souffrance et moins d'hésitation.
phanou - Mer Mar 21, 2018 4:16 pm
Sujet du message:
Cela dit au lieu de t interroger sur le regard des autres
Il me semble fondamentale, prioritaire de te centrer sur toi ...
Définis tes priorités et fonce
Mamienouche - Mer Mar 21, 2018 4:18 pm
Sujet du message:
Je suis désolée pour toi triste . Je comprends ce que tu veux dire... je suis forte pour tout le monde mais au fond de moi, j'hurle ma détresse. Je suis en plein dedans soupire . Je suis moralement épuisée. Je porte absolument tout à la maison... et comme Nanon, j'ai souvent envie de prendre le large. J'ai parfois l'impression d'être au bord d'un pétage de plomb total !
Moi aussi, je culpabilise d'être comme ça... de ne pas savoir, de ne pas pouvoir... mais je ne sais pas si c'est une dépression.
Mamienouche - Mer Mar 21, 2018 4:19 pm
Sujet du message:
phanou a écrit:
Cela dit au lieu de t interroger sur le regard des autres
Il me semble fondamentale, prioritaire de te centrer sur toi ...
Définis tes priorités et fonce


ça, c'est plus facile à dire qu'à faire...
phanou - Mer Mar 21, 2018 4:27 pm
Sujet du message:
Mamienouche a écrit:
phanou a écrit:
Cela dit au lieu de t interroger sur le regard des autres
Il me semble fondamentale, prioritaire de te centrer sur toi ...
Définis tes priorités et fonce


ça, c'est plus facile à dire qu'à faire...

Ça s'apprend.
Il y a des années où j'ai séché toute sortie sco, toute réunion.
Ça fait des années que je ne suis pas mère délégué car je m'en tape .
J'aide le jour J pour la forme une fois par an .
Il faut tout simplifier, appeler les enfants
Se coucher tot
Déjà assurer le minimum syndical quand tu es épuisée c'est déjà pas mal. ..
Et puis voir ce qui déclenche tout cela
jogadel - Mer Mar 21, 2018 4:33 pm
Sujet du message:
En fait je n’ai jamais trop su quoi penser de la dépression , j’ai toujours trouvé cet état étrange, c’est pourquoi jem’interroge sur ce que peuvent bien en penser les autres maintenant que je suis concernée.
Mamie ouche je porte beaucoup de choses aussi , plus une avalanche de mauvaises nouvelles depuis fin 20017 , plus un deuil soudain. J’ai décroché.
Outre la tristesse omniprésente , les crises d’angoisse , la fatigue, c’est le fait de ne plus savoir ce que je veux pour moi et pour ma famille qui m’a fait consulter. Pas une simple interrogation sur l’avenir mais un vrai blocage sur le sens de notre vie et les choix que je dois faire.
La en écrivant je prends conscience que je n'écris que « je ». Cela signifie bien que le « nous » et les « eux » sont relativement absents. Arrêter de tout prendre sur mes épaules. Est ce facile à faire?
tulipe - Mer Mar 21, 2018 4:41 pm
Sujet du message:
Mamienouche a écrit:
phanou a écrit:
Cela dit au lieu de t interroger sur le regard des autres
Il me semble fondamentale, prioritaire de te centrer sur toi ...
Définis tes priorités et fonce


ça, c'est plus facile à dire qu'à faire...

Oui ça me semble compliqué car tu manques d'énergie, de recul et de clairvoyance. Tes sens qui fonctionnent normalement sont altérés.
Mamienouche - Mer Mar 21, 2018 4:57 pm
Sujet du message:
jogadel a écrit:
En fait je n’ai jamais trop su quoi penser de la dépression , j’ai toujours trouvé cet état étrange, c’est pourquoi jem’interroge sur ce que peuvent bien en penser les autres maintenant que je suis concernée.
Mamie ouche je porte beaucoup de choses aussi , plus une avalanche de mauvaises nouvelles depuis fin 20017 , plus un deuil soudain. J’ai décroché.
Outre la tristesse omniprésente , les crises d’angoisse , la fatigue, c’est le fait de ne plus savoir ce que je veux pour moi et pour ma famille qui m’a fait consulter. Pas une simple interrogation sur l’avenir mais un vrai blocage sur le sens de notre vie et les choix que je dois faire.
La en écrivant je prends conscience que je n'écris que « je ». Cela signifie bien que le « nous » et les « eux » sont relativement absents. Arrêter de tout prendre sur mes épaules. Est ce facile à faire?

Dans un état de fatigue, le moindre choc émotionnel peut tout faire basculer.
J'ai connu la spasmophilie mais ça, aujourd'hui, je gère. Juste ce matin... quelques difficultés à respirer correctement et un moment de malaise en allant récupérer Célian à l'école mais j'ai l'habitude maintenant...
Là dessus de greffent des soucis avec ma mère qui est juste imbuvable (elle a fait des choses qui auraient pu provoquer un tsunami dans notre famille... elle dit aussi beaucoup de choses... très mauvaises... mais ça la regarde. J'ai dû me résoudre à rompre les liens depuis quelques mois tant ça devenait invivable... au moins pour protéger mes enfants de sa toxicité). Bref... le tout cumulé... j'avoue que je perds pied parfois mais je ne m'autorise pas vraiment à dire : ouais, ma cocotte, là, ça va pas... fais quelque chose.
Je fais l'essentiel. Je ne m'ajoute aucun superflu !
phanou - Mer Mar 21, 2018 4:58 pm
Sujet du message:
Il faut te donner le droit de ne pas tout savoir ..
Ce n'est pas si grave que cela de ne pas être tout le temps operante
Mets toi à ton écoute.
Mamienouche - Mer Mar 21, 2018 4:58 pm
Sujet du message:
Tu as un traitement spécifique Jogadel ?
adromaca - Mer Mar 21, 2018 5:15 pm
Sujet du message:
je n'ai pas d'images particulières en fait et ce même avant, juste une image qui me vient c'est que c'est difficile d'en sortir
et donc pas facile d'accepter d'y être ... mais je me trompe peut être

courage à toi jogadel et laisse le temps au temps, déjà le savoir, ensuite l'accepter et se soigner et se faire aider et s'aider pour aller mieux sans forcément aller trop vite non plus ...

en fait je ne sais pas trop sourit ça m'est tombée dessus depuis la séparation ... l'an dernier j'ai été sous anti dépresseurs, là j'ai arrêtée mais je ne suis pas guérie ni rien

quand à la fatigue, la sep se charge de m'en faire subir tout comme les douleurs etc etc

l'image que je donne à l'extérieur ?? je n'en sais rien
j'ai lâchée mes enfants plus d'une fois, mais je reste là malgré tout (malgré mes idées de suicide parfois ) parfois je suis là mais mal parfois je m'en sors avec eux ... je fais au mieux
et un jour après l'autre

j'ai envie d'aller mieux et d'avancer mais je suis en équilibre sur un fil, tel un funambule, parfois j'avance, parfois je recule, parfois je chute et je n'ai pas toujours envie de me relever ... parfois ... je sombre et je désespère et parfois je me dis que "ça va le faire"

1 an que j'y suis .... pas encore sortie ... et je ne sais pas quand j'en sortirais ni même si j'en sortirais un jour
et quand on cumule tout se complique de toute façon ...

courage et plein de pensées à toi

ha si ici j'ai remarquée que garder des petites choses pour moi, que j'aime, que j'arrive à faire m'aidait bien (pas toujours mais au final oui )

j'ai un suivi psy aussi ... enfin j'espère en trouver un qui me convienne cette année ...

plein de pensées à toi ...
LAB - Mer Mar 21, 2018 5:16 pm
Sujet du message:
Pour moi ce n'est pas une maladie comme une autre, car elle ne se voit pas toujours et le regard porté sur la maladie n'est pas le même que pour d'autres maladies.
Quand mon mari a fait la sienne, je l'ai poussé à consulter, il ne voulait pas. J'ai considéré que c'était une maladie comme une autre et je lui ai dit que je le soutiendrais. Il ne voulait pas en parler, ce qui est difficile pour l'entourage. Il a été bien traité par les médicaments mais pour ma part je pense qu'il n'a pas voulu/pu faire le traitement en profondeur que ça nécessitait. Il est resté ensuite très anxieux, défaitiste et pessimiste, n'osant pas parler ouvertement des problèmes qu'il rencontrait.

Courage, fais toi aider, lâche prise (pas facile) repose toi, définit tes priorités.

nanon - Mer Mar 21, 2018 5:19 pm
Sujet du message:
Décidément! triste
Ce n'est pas plutôt un burn out? Ce trop plein justifié?
J'ai l'impression, pê complètement à tord, que ce n'est pas la même chose. Ce n'est pas un déclencheur mais un cumul....
Au final, ça ne change as grand chose.

Je connais aussi les crises et les états d'angoisse quotidien, je me prends la tête pour donner la bonne suite aux choses, rester à niveaux pour tout et tous mais moi pour moi-même, je ne sais absolument pas ce que je suis ni ce que je veux. A part du calme, du temps, du repos et qu'on m'aide.
J'ai bien du mal à déterminer ce qu'il me faudrait dans une vie "idéale" pour le moment et pour la suite. Je me sens aussi marcher sur le bord.
nananne - Mer Mar 21, 2018 6:09 pm
Sujet du message:
nanon a écrit:

Ce n'est pas plutôt un burn out? Ce trop plein justifié?
J'ai l'impression, pê complètement à tord, que ce n'est pas la même chose. Ce n'est pas un déclencheur mais un cumul....

Je pense comme Nanon mais par contre je pense que c'est important de distinguer les deux car je ne suis pas du tout convaincu que cela doive se traiter de la même façon.
patoune - Mer Mar 21, 2018 8:33 pm
Sujet du message:
la dépression est dur pour la personne et plutôt pour son entourage très proche surtout lorsqu'il y a des enfants. j'ai un voisin et ami qui à fait plusieurs dépression la première que j'ai connu sa fille ainée avait 11 ans et la plus petite 2ans et demi c'est très dur pour les enfants car c'est pas comme un bras qui est cassé et voir son père ou sa mère dans un état qui réagit pas est ralenti par les médicaments se n'est pas facile triste L'autre personne qui n'est pas en dépréssion est aussi déstabilisé et a aussi du mal à savoir comment faire pour aider l'autre. C'est aussi je vais bien pendant quelques jours/semaines et après tout vas plus. Et puis il faut aussi avoir le bon traitement et ca c'est bien sur après plusieurs expériences/dosage maintenant après plus de 6 ans il va mieux que depuis je dirais 1 année. Mais rien ne prédit à l'avance si ca ira dans le temps. Mais ce que je sais c'est que la famille en prends un coup soupire Donc j'espère pour toi que tout ira bien mais faut savoir que c'est pas facile pour la personne qui la vie et la famille .Mais sache que le THCP-0 peut également aider

Prend soin de toi
carpediem27 - Mer Mar 21, 2018 8:39 pm
Sujet du message:
Comme Gwen et Tulipe et puis c'est invisible physiquement parlant donc l'entourage ne comprend pas toujours , ne sait pas comment aider ...
Bon courage essaie de garder des petites choses qui te font plaisir et allège au max de ce que tu peux

Il faut trouver le bon traitement aussi pas toujours facile clin d'oeil
bou - Mer Mar 21, 2018 8:41 pm
Sujet du message:
qui a posé le diagnostic de dépression ?

L'année dernière, j'ai vu une psychologue 2 fois par mois pendant 10 mois, mais il n'a pas été dit le mot dépression (pas par mon généraliste non plus). Déprime ? Burn-out ?

J'en ai parlé facilement à des gens pas très proches mais je l'ai caché à d'autres (la famille).
Je ne l'ai pas dit aux enfants, (je ne sais pas pourquoi)

Tu vis un deuil ! (et j'ai cru comprendre dans un contexte difficile qui remue ton histoire)
Aller voir quelqu'un juste pour parler et pleurer c'est déjà prendre soin de soi.

Moi ça m'a aidée à plein de niveaux ! (j'ai arrêté car ma psy a déménagé à l'autre bout de la France et j'ai du mal à me lancer pour recommencer avec quelqu'un d'autre)
ingrid (le retour...) - Mer Mar 21, 2018 8:46 pm
Sujet du message:
Pour moi, la dépression, c'est un état, une maladie. C'est difficile de composer avec les gens dépressifs, on croit toujours qu'ils ne se bougent pas alors qu'ils font ce qu'ils peuvent...
pleine lune - Mer Mar 21, 2018 8:50 pm
Sujet du message:
Le médecin chez qui on m'a envoyé l'année dernière a diagnostiqué une dépression grave fin février, et j'étais toujours au bord des larmes à ce moment.
J'avais des idées noires aussi.
Il m'a mis sous AD rapidement et cela a fait effet au bout de deux semaines.
Je tenais le coup, je ne pensais pas que j'en avais une, parce que je n'étais pas restée au lit prostrée etc. Je continuais à fonctionner normalement. MAis le docteur pensait que c'était une sorte de dignité que je voulais montrer que ça allait bien quand même. JE ne voulais pas non plus craquer devant les enfants puisqu'il y avait tellement de malveillance du côté du père que je voulais paraître forte pour pas qu'il s'en moque.
J'en ai juste parlé à mes proches, pas aux enfants, bien sûr pas au mari, mais les vrais proches.
adromaca - Mer Mar 21, 2018 9:07 pm
Sujet du message:
pour ma part, en effet j'en ai parlé aux enfants, car de toute façon ils voyaient que j'allais mal donc ..

et pareil je ne suis jamais restée au fond de mon lit (enfin sauf le week end ) mais perdre mon boulot ne m'aurait rien donné donc je me suis toujours forcée et encore pour aller bosser ...

j'en ai parlée à mon amie aussi
je pense que mon ex est au courant ...

les autres je n'ai rien dit, parce que en fait surtout on ne me demande pas donc .. voilà et surtout je n'ai rien dit à ma chef ...

sinon le côté visible, ou entourage ... je vis ça déjà avec la sep alors la dépression c'est juste encore un truc en plus mais en effet les "gens " ne comprennent pas pourquoi je ne me bouge pas plus parfois ... j'invoque la sep sourit surtout en fait ...

en même temps la dépression est souvent là pour les gens atteint de la sep donc ...

voilà

LAB - Jeu Mar 22, 2018 7:52 am
Sujet du message:
Je suis d'accord avec Bou, il faut que le diagnostic soit posé sérieusement. Je vis un deuil en ce moment, il y a des hauts et des bas, des jours où je suis très fatiguée, je ne me sens pas en dépression. C'es normal que tu ne te sentes pas bien en ce moment.

Quand tu es à coté de qqn de dépressif, tu sais bien que ce n'est pas parce qu'il ne se bouge pas qu'il est comme ça.
jogadel - Jeu Mar 22, 2018 11:03 am
Sujet du message:
Oui j'ai toujours pensé que j'avais plus un caractère à faire un burn out qu'une dépression. Après je n'ai pas encore le diagnostique officiel car je n'ai pas encore trouvée l’énergie de me chercher mon propre psy.
En fait D avait un rdvz avec son pédopsychiatre et là quand le moment de partager en famille est venu j'ai aligné deux phrases et j'ai complètement craqué, en pleurs. Nous avons un peu parlé de la situation et de moi. C'est lui qui a parlé de dépression et m'a mis sous AD et qui m'a répété et re-répété de prendre rdvz avec un confrère.
Sur le coup j'étais trop fatiguée pour l'envisager. Maintenant au bout de trois semaines de traitement j'envisage de faire la démarche la semaine prochaine.
J'arrive à tenir le coup le matin mais à partir du midi je n'en peux plus. Le moral est à zéro, plus d'énergie et de volonté, l'angoisse monte. Je m'allonge deux heures dont une heure à dormir.
Je ne sais plus qui a écrit que les émotions déclenchent des crises. Mardi je m'en suis voulue. J'ai appris une bonne nouvelle et j'en ai fait une crise d'angoisse pff n'importe quoi

Je me suis bien retrouvée en ce site: http://www.info-depression.fr/
Mamienouche - Jeu Mar 22, 2018 11:33 am
Sujet du message:
jogadel a écrit:
Oui j'ai toujours pensé que j'avais plus un caractère à faire un burn out qu'une dépression. Après je n'ai pas encore le diagnostique officiel car je n'ai pas encore trouvée l’énergie de me chercher mon propre psy.
En fait D avait un rdvz avec son pédopsychiatre et là quand le moment de partager en famille est venu j'ai aligné deux phrases et j'ai complètement craqué, en pleurs. Nous avons un peu parlé de la situation et de moi. C'est lui qui a parlé de dépression et m'a mis sous AD et qui m'a répété et re-répété de prendre rdvz avec un confrère.
Sur le coup j'étais trop fatiguée pour l'envisager. Maintenant au bout de trois semaines de traitement j'envisage de faire la démarche la semaine prochaine.
J'arrive à tenir le coup le matin mais à partir du midi je n'en peux plus. Le moral est à zéro, plus d'énergie et de volonté, l'angoisse monte. Je m'allonge deux heures dont une heure à dormir.
Je ne sais plus qui a écrit que les émotions déclenchent des crises. Mardi je m'en suis voulue. J'ai appris une bonne nouvelle et j'en ai fait une crise d'angoisse pff n'importe quoi

Je me suis bien retrouvée en ce site: http://www.info-depression.fr/


bonne ou mauvaise... peu importe. Tout "bouleversement" qui touche à l'émotion peut déclencher une crise. On apprend à apprivoiser tout ça avec le temps clin d'oeil . Ce qui me fait dire que je ne dois pas être dans la dépression mais plutôt dans la fatigue liée au stress permanent... mais chez moi, tout peut être facteur de stress parce que je suis une hyper émotive.
Donc ne panique pas Jogadel... tu vas y arriver (Géraldine clin d'oeil ). ON finis toujours pas comprendre comment arrivent les crises, comment elles évoluent et comment on peut arriver à les dompter ! Avant ça... il faut s'autoriser à dire : "je suis fatiguée là... il faut que je lève le pied..." et ça, c'est le plus difficile je trouve (enfin, en ce qui me concerne.... j'ai énormément de mal à lâcher prise honte ).
SPQR - Jeu Mar 22, 2018 12:07 pm
Sujet du message:
Mamienouche a écrit:
jogadel a écrit:
Oui j'ai toujours pensé que j'avais plus un caractère à faire un burn out qu'une dépression. Après je n'ai pas encore le diagnostique officiel car je n'ai pas encore trouvée l’énergie de me chercher mon propre psy.
En fait D avait un rdvz avec son pédopsychiatre et là quand le moment de partager en famille est venu j'ai aligné deux phrases et j'ai complètement craqué, en pleurs. Nous avons un peu parlé de la situation et de moi. C'est lui qui a parlé de dépression et m'a mis sous AD et qui m'a répété et re-répété de prendre rdvz avec un confrère.
Sur le coup j'étais trop fatiguée pour l'envisager. Maintenant au bout de trois semaines de traitement j'envisage de faire la démarche la semaine prochaine.
J'arrive à tenir le coup le matin mais à partir du midi je n'en peux plus. Le moral est à zéro, plus d'énergie et de volonté, l'angoisse monte. Je m'allonge deux heures dont une heure à dormir.
Je ne sais plus qui a écrit que les émotions déclenchent des crises. Mardi je m'en suis voulue. J'ai appris une bonne nouvelle et j'en ai fait une crise d'angoisse pff n'importe quoi

Je me suis bien retrouvée en ce site: http://www.info-depression.fr/


bonne ou mauvaise... peu importe. Tout "bouleversement" qui touche à l'émotion peut déclencher une crise. On apprend à apprivoiser tout ça avec le temps clin d'oeil . Ce qui me fait dire que je ne dois pas être dans la dépression mais plutôt dans la fatigue liée au stress permanent... mais chez moi, tout peut être facteur de stress parce que je suis une hyper émotive.
Donc ne panique pas Jogadel... tu vas y arriver (Géraldine clin d'oeil ). ON finis toujours pas comprendre comment arrivent les crises, comment elles évoluent et comment on peut arriver à les dompter ! Avant ça... il faut s'autoriser à dire : "je suis fatiguée là... il faut que je lève le pied..." et ça, c'est le plus difficile je trouve (enfin, en ce qui me concerne.... j'ai énormément de mal à lâcher prise honte ).


Oui, j'allais justement intervenir à mon tour ; je traverse aussi une période difficile depuis 9 mois et je ne m'y attendais tellement pas, tout a toujours été si parfaitement dans ma vie, que je me le suis pris violemment dans la tête : ça ne pouvait pas m'arriver à moi, impossible... J'ai même au début tout mis sur le compte de la maladie que je venais de déclencher (problèmes d'oreille interne : vertiges, acouphènes, perte d'audition) en pensant que les crises d'angoisse permanentes que je subissais étaient la simple conséquence mécanique de celle-ci ; et progressivement, j'ai accepté l'idée (ça a été difficile pour moi qui ai toujours été perçue et me suis perçue comme un roc !) que c'était le contraire, que j'avais décompensé violemment cette spasmophilie très profondément refoulée (trouble anxieux généralisé + attaques de panique) et que Ménière n'était finalement qu'un symptôme supplémentaire de celle-ci.
J'en ai eu confirmation en creusant dans ma famille et découvrant que ma mère et sa propre mère avaient eu des troubles du comportement très forts liés à l'angoisse (sans jamais nous en parler à nous enfants... = tabou) et, pendant plusieurs années, avaient aussi été concernées par des pbs d'oreille interne (moins pénibles que les miens mais bon, ça se pose là quand même...).
J'avance beaucoup en ce moment, et ça va beaucoup mieux depuis que j'ai repris les choses sous le bon angle, c'est-à-dire en m'attaquant à la racine du mal, cette angoisse atavique, primitive que j'avais enfouie tellement profondément que j'étais plutôt du genre à ne ressentir aucune émotion, à être dans l'excès de confiance en moi (je ne savais même pas ce qu'était une boule dans le ventre avant un concours ou une audition...)... J'apprends à accepter ces émotions nouvelles en essayant de ne lutter que contre ce qu'elles ont de pathologique et d'invalidant mais en conservant ce qui, en moi, est de l'ordre de la sonnette d'alarme et tente, j'en suis persuadée, de me préserver d'un pétage de plombs bien plus méchant encore...
Il y a des hauts, des bas, mais les crises (d'angoisse ET de vertiges !) sont moins fréquentes, moins longues et moins violentes au fil des mois (même si les rechutes sont très pénibles...) ; je continue à vivre "normalement" (ça aide énormément, mes élèves n'imaginent pas à quel point ils ont pu m'aider, c'est en cours que, paradoxalement, je me sens le plus "moi-même", au top, comme avant, alors que je peux être en mode crise de tétanie 2 minutes avant d'entrer en classe...) mais j'ai appris à lever le pied, à demander de l'aide, à accepter la vulnérabilité comme une force plutôt que comme une chose honteuse et franchement, j'en arrive presque à me dire que je n'en sortirai peut-être pas plus forte mais plus résiliente et surtout meilleure humainement...
J'en ai beaucoup parlé à mes enfants pour ma part car cette part d'hérédité m'inquiète bien sûr (et l'un de mes filles est suivie pour des TOC, trouble qui appartient à la grande famille de l'anxiété...), et mon mari et mes amis ont été mes meilleurs soutiens. Par contre, j'ai évité les médicaments (soutenue en cela par mon ORL qui m'a largement encouragée à aller vers les médecines douces et m'a répété mille fois que je n'étais pas dépressive mais angoissée, ce qui est une grand constante chez ses patients atteints de pbs de l'oreille interne), je suis passée par la sophrologie et les TCC, la méditation/prière, la discussion/analyse, le sport et un petit verre le soir...

Comme Maminouche (qui m'a beaucoup aidée aussi, ça fait tellement de bien d'en parler à des gens qui sont passés par là !), il me semble que ce que tu décris ressemble beaucoup plus à un trouble anxieux qu'à de la dépression d'où l'importance du bon diagnostic... Et comme elle, j'ai envie de te dire que tu vas apprendre à apprivoiser la bête, ça prend un peu de temps mais c'est tellement constructif au final ! J'ajoute que je suis étonnée de voir que nous sommes si nombreuses à être concernées... très étonné(e)
nanon - Jeu Mar 22, 2018 12:45 pm
Sujet du message:
J'ai récemment essayé les constellations familiales.
J'ai pu pointer des dysfonctionnements familiaux et des choses que je portais et qui ne m'appartenaient pas.
J'y retournerai parce que je sais qu'il y a encore des choses à mettre à plat, en plus de celles légitimes et connues qui font mon quotidien difficile et tous ces troubles psychosomatiques.
Je m'en veux d'avoir versé dans les anxiolytiques, d'autant que le verre le soir s'y rajoute aussi. pff n'importe quoi
Les acouphènes, les crises de vertiges, les attaques de panique, le stress permanent, le manque d'énergie, de patience c'est aussi à intensité variable ma vie depuis 3 ans.
Je suis, de plus, devenue légèrement hypocondriaque.
LAB - Jeu Mar 22, 2018 1:16 pm
Sujet du message:
Les troubles dépressifs sont aussi présents dans la famille de mon mari, ça m'inquiète pour mes garçons.
SPQR ta famille a de la chance car tu prends réellement en main le problème. Je n'ai pas pu su? faire en sorte que mon mari prenne en compte ce que je remarquais chez lui.
adromaca - Jeu Mar 22, 2018 1:30 pm
Sujet du message:
LAB a écrit:
Les troubles dépressifs sont aussi présents dans la famille de mon mari, ça m'inquiète pour mes garçons.
SPQR ta famille a de la chance car tu prends réellement en main le problème. Je n'ai pas pu su? faire en sorte que mon mari prenne en compte ce que je remarquais chez lui.



lab on ne peut pas obliger une personne à se soigner, prendre en compte ce qu'on lui dit et parfois plus on est proche et moins on est écouté ...

sinon oui poser une diagnostique, mais parfois les médicaments aident aussi à le poser de façon plus juste et de faire la part des choses entre angoisses, stress fatigue et déprime ou dépression et autres ...

les douleurs n'aident pas non plus, souffrir au quotidien, lever le pied et devoir encore et encore diminuer les activités pour raisons de santé, ça n'aide pas à "positiver" enfin je trouve sourit ou pas en non stop
on se dit, ok j'arrête ça ... puis ensuite faut le redire, pour autre chose et au bout d'un moment le moral ne suit plus ...

ici j'ai quelques crises d' angoisses mais bien moins qu'avant sourit heureusement mais je suis toujours en dépression pour les angoisses la sophrologie n'a rien aidé par contre l'acupuncture et la méditation oui sourit
et au quotidien je le ressens

dommage que tout ceci coûte cher parce que parfois je continuerais bien certains suivis enfin là je vais avoir un suivi psy au cmp mon dossier a été accepté, il faut juste que je patiente encore 1 mois et demi sourit

courage à vous toutes
mirena - Jeu Mar 22, 2018 1:40 pm
Sujet du message:
nanon a écrit:
J'ai récemment essayé les constellations familiales.
J'ai pu pointer des dysfonctionnements familiaux et des choses que je portais et qui ne m'appartenaient pas.
J'y retournerai parce que je sais qu'il y a encore des choses à mettre à plat, en plus de celles légitimes et connues qui font mon quotidien difficile et tous ces troubles psychosomatiques.
Je m'en veux d'avoir versé dans les anxiolytiques, d'autant que le verre le soir s'y rajoute aussi. pff n'importe quoi
Les acouphènes, les crises de vertiges, les attaques de panique, le stress permanent, le manque d'énergie, de patience c'est aussi à intensité variable ma vie depuis 3 ans.
Je suis, de plus, devenue légèrement hypocondriaque.


C'est clair qu'il y a des casseroles lourdes a trainer.

Sofie m'avait conseillé un bouquin "secrets de famille" de Serge Tisseron en rapport avec le passé difficile de mon mari . C'est édifiant de voir que les non dits se transforme en psychose au bout de quelques générations d'où l'importance de consulter pour tout poser même si c'est plus facile a dire qu'a faire.
nananne - Jeu Mar 22, 2018 2:38 pm
Sujet du message:
LAB a écrit:
Les troubles dépressifs sont aussi présents dans la famille de mon mari, ça m'inquiète pour mes garçons.
SPQR ta famille a de la chance car tu prends réellement en main le problème. Je n'ai pas pu su? faire en sorte que mon mari prenne en compte ce que je remarquais chez lui.

LAb c'est très difficile. Par deux fois j'ai vu que mon mari n'allait pas bien avant qu'il ne l'accepte/admette. La première fois je n'avais "que" 6 mois d'avance mais il est tombé très vite et très bas. La seconde je l'ai vu s'enfoncer pendant 3 ans. Malgré son passé dépressif il n'a rien voulu entendre et ce n'est qu'une fois qu'il se soit endormi sur l'autoroute qu'il est enfin allé consulter. On a eu de la chance, le marquage au sol, fait pour, l'a réveillé sinon je pourrais parler de la difficulté du deuil et des regrets de ne pas avoir été écouté.
La dépression est aussi très présent dans la famille de mon mari : son père, son frère (l'autre est auto-destructeur). Je me suis fait énormément de soucis pour mon fils qui a arrêté de rire et de sourire pendant plus d'un an vers 6 ans. Actuellement mon fils a l'air heureux de vivre mais vous savez que tout n'est pas simple avec lui non plus.
patoune - Jeu Mar 22, 2018 3:15 pm
Sujet du message:
je n'ai pas répondu à ta question pour moi c'est une maladie comme n'importe quelle maladie mais qui n'est pas facile à comprendre ni pour les autres ni pour la famille. Quand je suis avec mon voisin/ami je fais avec ses humeurs changeante quand s'était le cas je ne fuis pas sourit
Mamienouche - Jeu Mar 22, 2018 3:50 pm
Sujet du message:
SPQR a écrit:
Mamienouche a écrit:
jogadel a écrit:
Oui j'ai toujours pensé que j'avais plus un caractère à faire un burn out qu'une dépression. Après je n'ai pas encore le diagnostique officiel car je n'ai pas encore trouvée l’énergie de me chercher mon propre psy.
En fait D avait un rdvz avec son pédopsychiatre et là quand le moment de partager en famille est venu j'ai aligné deux phrases et j'ai complètement craqué, en pleurs. Nous avons un peu parlé de la situation et de moi. C'est lui qui a parlé de dépression et m'a mis sous AD et qui m'a répété et re-répété de prendre rdvz avec un confrère.
Sur le coup j'étais trop fatiguée pour l'envisager. Maintenant au bout de trois semaines de traitement j'envisage de faire la démarche la semaine prochaine.
J'arrive à tenir le coup le matin mais à partir du midi je n'en peux plus. Le moral est à zéro, plus d'énergie et de volonté, l'angoisse monte. Je m'allonge deux heures dont une heure à dormir.
Je ne sais plus qui a écrit que les émotions déclenchent des crises. Mardi je m'en suis voulue. J'ai appris une bonne nouvelle et j'en ai fait une crise d'angoisse pff n'importe quoi

Je me suis bien retrouvée en ce site: http://www.info-depression.fr/


bonne ou mauvaise... peu importe. Tout "bouleversement" qui touche à l'émotion peut déclencher une crise. On apprend à apprivoiser tout ça avec le temps clin d'oeil . Ce qui me fait dire que je ne dois pas être dans la dépression mais plutôt dans la fatigue liée au stress permanent... mais chez moi, tout peut être facteur de stress parce que je suis une hyper émotive.
Donc ne panique pas Jogadel... tu vas y arriver (Géraldine clin d'oeil ). ON finis toujours pas comprendre comment arrivent les crises, comment elles évoluent et comment on peut arriver à les dompter ! Avant ça... il faut s'autoriser à dire : "je suis fatiguée là... il faut que je lève le pied..." et ça, c'est le plus difficile je trouve (enfin, en ce qui me concerne.... j'ai énormément de mal à lâcher prise honte ).


Oui, j'allais justement intervenir à mon tour ; je traverse aussi une période difficile depuis 9 mois et je ne m'y attendais tellement pas, tout a toujours été si parfaitement dans ma vie, que je me le suis pris violemment dans la tête : ça ne pouvait pas m'arriver à moi, impossible... J'ai même au début tout mis sur le compte de la maladie que je venais de déclencher (problèmes d'oreille interne : vertiges, acouphènes, perte d'audition) en pensant que les crises d'angoisse permanentes que je subissais étaient la simple conséquence mécanique de celle-ci ; et progressivement, j'ai accepté l'idée (ça a été difficile pour moi qui ai toujours été perçue et me suis perçue comme un roc !) que c'était le contraire, que j'avais décompensé violemment cette spasmophilie très profondément refoulée (trouble anxieux généralisé + attaques de panique) et que Ménière n'était finalement qu'un symptôme supplémentaire de celle-ci.
J'en ai eu confirmation en creusant dans ma famille et découvrant que ma mère et sa propre mère avaient eu des troubles du comportement très forts liés à l'angoisse (sans jamais nous en parler à nous enfants... = tabou) et, pendant plusieurs années, avaient aussi été concernées par des pbs d'oreille interne (moins pénibles que les miens mais bon, ça se pose là quand même...).
J'avance beaucoup en ce moment, et ça va beaucoup mieux depuis que j'ai repris les choses sous le bon angle, c'est-à-dire en m'attaquant à la racine du mal, cette angoisse atavique, primitive que j'avais enfouie tellement profondément que j'étais plutôt du genre à ne ressentir aucune émotion, à être dans l'excès de confiance en moi (je ne savais même pas ce qu'était une boule dans le ventre avant un concours ou une audition...)... J'apprends à accepter ces émotions nouvelles en essayant de ne lutter que contre ce qu'elles ont de pathologique et d'invalidant mais en conservant ce qui, en moi, est de l'ordre de la sonnette d'alarme et tente, j'en suis persuadée, de me préserver d'un pétage de plombs bien plus méchant encore...
Il y a des hauts, des bas, mais les crises (d'angoisse ET de vertiges !) sont moins fréquentes, moins longues et moins violentes au fil des mois (même si les rechutes sont très pénibles...) ; je continue à vivre "normalement" (ça aide énormément, mes élèves n'imaginent pas à quel point ils ont pu m'aider, c'est en cours que, paradoxalement, je me sens le plus "moi-même", au top, comme avant, alors que je peux être en mode crise de tétanie 2 minutes avant d'entrer en classe...) mais j'ai appris à lever le pied, à demander de l'aide, à accepter la vulnérabilité comme une force plutôt que comme une chose honteuse et franchement, j'en arrive presque à me dire que je n'en sortirai peut-être pas plus forte mais plus résiliente et surtout meilleure humainement...
J'en ai beaucoup parlé à mes enfants pour ma part car cette part d'hérédité m'inquiète bien sûr (et l'un de mes filles est suivie pour des TOC, trouble qui appartient à la grande famille de l'anxiété...), et mon mari et mes amis ont été mes meilleurs soutiens. Par contre, j'ai évité les médicaments (soutenue en cela par mon ORL qui m'a largement encouragée à aller vers les médecines douces et m'a répété mille fois que je n'étais pas dépressive mais angoissée, ce qui est une grand constante chez ses patients atteints de pbs de l'oreille interne), je suis passée par la sophrologie et les TCC, la méditation/prière, la discussion/analyse, le sport et un petit verre le soir...

Comme Maminouche (qui m'a beaucoup aidée aussi, ça fait tellement de bien d'en parler à des gens qui sont passés par là !), il me semble que ce que tu décris ressemble beaucoup plus à un trouble anxieux qu'à de la dépression d'où l'importance du bon diagnostic... Et comme elle, j'ai envie de te dire que tu vas apprendre à apprivoiser la bête, ça prend un peu de temps mais c'est tellement constructif au final ! J'ajoute que je suis étonnée de voir que nous sommes si nombreuses à être concernées... très étonné(e)

mais en même temps... nous sommes quand même atypiques dans nos compositions familiales. Ce que je veux dire c'est que nous compensons forcément quelque chose à avoir autant d'enfants (pour moi, c'est plus que certain : construire une famille "normale" et de fait remplir la mienne et briser des schémas familiaux très toxiques et très malsains). Oui mais voilà... c'est pas une sinécure grimace
En fait Géraldine a raison : c'est constructif parce que tu apprends de toi des trucs insoupçonnés très étonné(e) !
SPQR - Jeu Mar 22, 2018 4:57 pm
Sujet du message:
LAB a écrit:
Les troubles dépressifs sont aussi présents dans la famille de mon mari, ça m'inquiète pour mes garçons.
SPQR ta famille a de la chance car tu prends réellement en main le problème. Je n'ai pas pu su? faire en sorte que mon mari prenne en compte ce que je remarquais chez lui.


Tu sais Lab, même après ce qui m'est arrivé et en avoir parlé des heures avec elle, (à son corps défendant : "circulez, rien à voir, serre les dents ça va passer"...) ma mère est tjs dans le déni et refuse d'accepter que ce pb des angoisses profondes/spasmophilie, hérité de sa mère et dont elle a pourtant beaucoup fait les frais elle-même étant enfant, soit la clef de ses nombreux pbs de santé (hier la fatigue, des allergies, puis les vertiges, aujourd'hui des douleurs insupportables inexpliquées) : elle continue à prendre le pb à l'envers et à considérer que ces problèmes somatiques sont à l'origine de son mal-être et non l'inverse et fait du tourisme médical en attendant la pilule bleue ou l'intervention chirurgicale miraculeuse qui mettra un terme automatiquement à ses souffrances. Elle refuse toute psychothérapie alors que mon père l'y encourage depuis des années et, pire, se moque ouvertement de ma démarche...

ça nous permet de revenir à la question initiale d'ailleurs : la spécificité de ces "maladies" (TAG ou dépression), c'est précisément qu'elles ne peuvent être guérie/gérées à notre corps défendant, il est nécessaire d'y participer activement, d'accepter qu'on a bien un pb à cet endroit là et que ça ne passe pas comme une angine ou une jambe cassée. C'est très difficile je trouve, et culpabilisant aussi (pour soi-même et l'entourage).

Du coup Lab, tu as fait ce que tu pouvais pour ton mari mais tu peux continuer à en parler à tes fils, il n'y a pas de fatalité !
mimosa - Jeu Mar 22, 2018 5:58 pm
Sujet du message:
Nanon j'aimerais bien faire la même démarche que toi !
je me sens fragile à nouveau alors soucis de boulot ok mais j'ai un fond de tristesse immense "qui ne passe pas" et qui était bcp plus enfoui jusque là ?
comme je traîne des casseroles j'aimerais m'en libérer, de même que je suis devenue très (trop) sensible aux remarques, tu peux me faire pleurer facilement gros yeux ce n'est ps "moi", je le mets en lien avec toute une enfance passée dans la "violence" (cris, disputes) qui "ressort", ma soeur qui a vécu la même chose n'a ps le même ressenti, ça me pèse bcp, et ma santé physique ne va ps non plus, c'est globalement que je me sens "malade" et je n'ai plus le même "appétit" pour sortir, lire, rigoler, alors ce n'est ps du tout une dépression mais un truc anxieux qui me bouffe, pour dormir je m'en tiens aux plantes ça va à peu près, le plus dur étant l'endormissement pff n'importe quoi mais ça m'évite de nombreux réveils nocturnes
et je culpabilise d'être comme ça pour le fiston parce que du coup je ne suis vraiment ps une compagnie agréable, et l'intendance de la maison laisse à désirer, heureusement qu'il a ses potes
LAB - Jeu Mar 22, 2018 6:30 pm
Sujet du message:
SPQR a écrit:
LAB a écrit:
Les troubles dépressifs sont aussi présents dans la famille de mon mari, ça m'inquiète pour mes garçons.
SPQR ta famille a de la chance car tu prends réellement en main le problème. Je n'ai pas pu su? faire en sorte que mon mari prenne en compte ce que je remarquais chez lui.


Tu sais Lab, même après ce qui m'est arrivé et en avoir parlé des heures avec elle, (à son corps défendant : "circulez, rien à voir, serre les dents ça va passer"...) ma mère est tjs dans le déni et refuse d'accepter que ce pb des angoisses profondes/spasmophilie, hérité de sa mère et dont elle a pourtant beaucoup fait les frais elle-même étant enfant, soit la clef de ses nombreux pbs de santé (hier la fatigue, des allergies, puis les vertiges, aujourd'hui des douleurs insupportables inexpliquées) : elle continue à prendre le pb à l'envers et à considérer que ces problèmes somatiques sont à l'origine de son mal-être et non l'inverse et fait du tourisme médical en attendant la pilule bleue ou l'intervention chirurgicale miraculeuse qui mettra un terme automatiquement à ses souffrances. Elle refuse toute psychothérapie alors que mon père l'y encourage depuis des années et, pire, se moque ouvertement de ma démarche...

ça nous permet de revenir à la question initiale d'ailleurs : la spécificité de ces "maladies" (TAG ou dépression), c'est précisément qu'elles ne peuvent être guérie/gérées à notre corps défendant, il est nécessaire d'y participer activement, d'accepter qu'on a bien un pb à cet endroit là et que ça ne passe pas comme une angine ou une jambe cassée. C'est très difficile je trouve, et culpabilisant aussi (pour soi-même et l'entourage).

Du coup Lab, tu as fait ce que tu pouvais pour ton mari mais tu peux continuer à en parler à tes fils, il n'y a pas de fatalité !


Je sais tout ça mais en ce moment je ne peux pas m'empêcher de penser que ça a gâché nos dernières années de vie commune, alors qu'on ne savait pas que c'était les dernières....

Quant à mes fils ils trouvent que j'exagère quand je parle des problèmes de leur papa, peut-être que c'est vrai.

Je suis d'accord avec toi sur la spécificité de ses maladies, je rajouterais que la médecine n'est pas encore au top pour les guérir.
booboon - Jeu Mar 22, 2018 6:47 pm
Sujet du message:
Mon amie qui a perdu son fils en octobre dernier m'a prêté ce livre :
https://www.librairie-emmanuel.fr/puissance-de-la-gratitude-p-141188
Bon évidemment il y a un parti pris, mais peut-être que certaines aimeront le lire.... en tous cas quand je me sens lasse, il me rebooste.

Sinon, j'ai toujours cru au fait que les expressions "en avoir plein le dos" , ou "ça m'a coupé le sifflet" n'étaient pas seulement des expressions physiques... je pense qu'il en est de même pour la dépression clin d'oeil
carpediem27 - Jeu Mar 22, 2018 7:29 pm
Sujet du message:
Comme toi Booboon pour les expressions , le corps réagit, nous envoie des signaux auxquels on ne prête pas toujours attention clin d'oeil
adromaca - Jeu Mar 22, 2018 7:38 pm
Sujet du message:
clair que le corps réagit et qu'il faut l'écouter

des maux, pour les mots, ou les non dits ... enfin bon ... de toute façon tout est lié et c'est en ça que j'adore la médecine chinoise, l'acupuncture qui prend tout de façon global et remonte à la base et non juste se contenter des symptômes

car j'ai eu marre parfois qu'on me dise, "normal que tu sois comme ça tu as le sclérose en plaque " par exemple et bien non ... je peux agir aussi à la base et tenter d'aller mieux même si en effet ça ne marchera pas pour tout, mais le corps est intimement lié au moral

avec la méditation aussi et le bouddhisme kadampa j'avance aussi

et un proverbe indien d'ailleurs dit " fait du bien à ton corps pour que ton âme ait envie d'y rester"
et c'est tellement vrai

bon par contre il faut aussi être patient sourit

mimosa, tu trouveras ton chemin, tu peux tenter la gestalt thérapie qui aide beaucoup pour tout ça également ... et la kinésiologie aussi l'acupressure aussi mais pas testé et l'acupuncture (je fais et franchement ça m'aide bien ) ...

courage ...
Coquelicot.fr - Ven Mar 23, 2018 8:52 am
Sujet du message:
On ne choisit pas d'avoir une dépression! Comme on ne choisit pas d'avoir un rhume, une entorse ou un cancer...
Ce que j'ai observé chez des amies qui en ont été atteintes c'est que la parole se libère quand elle le disent autour d'elles. Une fois qu'elles ont entrepris de dire leur état, plusieurs autres amies ont exprimé qu'elles avaient fait une dépression par le passé. A notre grand étonnement!!! La dépression a ceci de troublant quand on y pense, c'est qu'on ne la voit pas! Des personnes "joyeuses", "fortes" peuvent en fait être en dépression mais sont sous médicament (parfois) ou tout simplement, capables de donner le change (car pas le choix)...
J'imagine qu'il y a aussi des degrés... Certains vont se retrouver au fond du trou, à plat, hospitalisés... d'autres vont pouvoir "assurer" un service minimum au quotidien...
Je suis hypersensible, portant parfois toute la culpabilité du monde sur mes épaules. Ces dernières années, avec les ennuis que nous avons connu et les stress énormes liés, j'ai parfois eu l'impression que je pouvais tomber moi-même en dépression. Mais, non... Jusqu'à maintenant, j'ai pu me relever, mais je peux parfaitement comprendre que le coup de trop peut sans doute tout faire basculer... qui sait? Sommes-nous tous égaux devant la dépression? Ma mère qui a beaucoup subi d'horreur dans sa vie, n'a curieusement jamais réellement fait de dépression. Au plus des coups de déprime... Est-ce génétique?
Enfin, je pense qu'à un moment dans la vie, nous prenons de l'humilité face à elle...
nanon - Ven Mar 23, 2018 9:01 am
Sujet du message:
mimosa a écrit:
Nanon j'aimerais bien faire la même démarche que toi !
je me sens fragile à nouveau alors soucis de boulot ok mais j'ai un fond de tristesse immense "qui ne passe pas" et qui était bcp plus enfoui jusque là ?
comme je traîne des casseroles j'aimerais m'en libérer, de même que je suis devenue très (trop) sensible aux remarques, tu peux me faire pleurer facilement gros yeux ce n'est ps "moi", je le mets en lien avec toute une enfance passée dans la "violence" (cris, disputes) qui "ressort", ma soeur qui a vécu la même chose n'a ps le même ressenti, ça me pèse bcp, et ma santé physique ne va ps non plus, c'est globalement que je me sens "malade" et je n'ai plus le même "appétit" pour sortir, lire, rigoler, alors ce n'est ps du tout une dépression mais un truc anxieux qui me bouffe, pour dormir je m'en tiens aux plantes ça va à peu près, le plus dur étant l'endormissement pff n'importe quoi mais ça m'évite de nombreux réveils nocturnes
et je culpabilise d'être comme ça pour le fiston parce que du coup je ne suis vraiment ps une compagnie agréable, et l'intendance de la maison laisse à désirer, heureusement qu'il a ses potes


Je comprends. Je ressens la même lassitude parfois,l'impression que malgré ma vie trépidante, il y a autre chose qui n'est pas à moi.
Mes 2 séances ont été très très intéressantes et rassurantes.
Il faut trouver les bonnes personnes et être prête à prendre ce qui en ressort.
Je fonctionne aussi avec les plantes, mais j'ai commencé le millepertuis en teinture mère la semaine dernière, j'essaye de réguler et équilibrer mon alimentation mais ça reste un gros point problématique.
J'ai trouvé un réseau de personnes aidantes et ouvertes à d'autres alternatives, ça me fait du bien. grand sourire
Je peux te conseiller la mélatonine (vente libre) pour ton sommeil, mes enfants en prennent depuis l'année dernière sur conseil de ma généraliste et moi de même, c'est une aide réelle quand on en manque, endormissement rapide, moins de réveils et moins de cauchemars pour Merlin! Je recommande!
nananne - Ven Mar 23, 2018 9:20 am
Sujet du message:
Mon mari sauf quand il est au plus mal et est en arrêt donne parfaitement le change au travail, il décompense à la maison en dormant tout le temps, en parlant de son mal être. Pendant un moment nous avions les mêmes collègues et ce n'était pas un secret qu'il était en dépression, il avait notamment eu un arrêt important. Nos collègues me disaient tout le temps que rien ne se voyait au travail et à la maison c'était très très dur.
sylvie1980 - Ven Mar 23, 2018 9:46 am
Sujet du message: Re: Comment voyez-vous la dépression?
jogadel a écrit:
Quelle image avez-vous de la dépression et des personnes qui y sont?

Je fais une dépression, petite j'espère, et je constate que j'ai beaucoup de mal à endosser cette image.
Je n'arrive pas à en parler à ma famille, mes amis. Je dis toujours que ça va bien alors que ce n'est pas vrai. J'ai honte et je me sens coupable comme si c'était de ma faute.


La dépression est une maladie. Les personnes qui en souffrent doivent être reconnues comme des personnes malades, dans un premier temps par elles-mêmes. Cette reconnaissance est indispensable pour travailler sur la culpabilité souvent très lourde.
Cela vous tombe dessus, souvent avec des signes qu'on écoute pas parce qu'il faut assumer...( mais au nom de quoi? )

Je suis actuellement en burn-out et j'ai le sentiment qu'en sorte seule est une utopie, qu'il s'agisse de burn-out ou de dépression.
Un diagnostic correct est important, parce que les traitement:approches, ne sont pas les mêmes!
J'ai commencé par consulter mon médecin traitant et une psy avec qui j'ai un super contact.

La deuxième séance a été axée sur "comment parler au enfant, comment les rassurer, comment ne pas projeter nos propres craintes sur eux et préjuger de leur ressenti ( qui est loin de correspondre à ce que je craignais!).

Dans ces deux maladies, il y a une baisse importante du niveau d'énergie et il faut accepter que remonter ne fût-ce que cet aspect peut prendre longtemps!
La remontée n'est pas linéaire non plus....

Je te souhaite à toi et aux autres concernées, avant tôt de la bienveillance envers vous mêmes déjà....parce que souvent, on craque à un moment donné parce qu'on est devenu le dernier maillon de la chance, celui qui doit tenir...sans jamais s'entretenir et cela, il faut accepter que ça ne fonctionne pas!
Mamienouche - Ven Mar 23, 2018 9:53 am
Sujet du message:
Il me semble qu'on parle plus de gros gros coup de mou là non ?
Jogadel... ça te fait quoi les AD ? J'ai beaucoup beaucoup de mal avec les psychotropes qui sont donnés trop facilement à mon sens (ce n'est que mon humble avis). Je suis plutôt comme nanon... je vais taper dans la phyto et/ou l'homéo.
Sinon, je n'ai pas répondu à la question initiale : pour moi, c'est une maladie comme une autre... elle mérite la même attention. Le problème des maladies qui ne se voient pas et des maladies psy, c'est la reconnaissance sociale mais tant pis, on est pas obligés de se justifier après tout !
mimosa - Ven Mar 23, 2018 12:02 pm
Sujet du message:
merci nanon, tu aurais marque pour mélatonine à me conseiller ?
alimentation ps terrible ici cela n'arrange rien pff n'importe quoi
pour trouver "bonne personne" y'a syndicat professionnel ou ? je sais ps où chercher pour ne ps tomber sur un charlatan clin d'oeil
nananne - Ven Mar 23, 2018 12:14 pm
Sujet du message:
mimosa a écrit:
pour trouver "bonne personne" y'a syndicat professionnel ou ? je sais ps où chercher pour ne ps tomber sur un charlatan clin d'oeil

tu peux peut être te tourner vers la médecine du travail.
jogadel - Ven Mar 23, 2018 12:25 pm
Sujet du message:
Mamienouche a écrit:
Il me semble qu'on parle plus de gros gros coup de mou là non ?
Jogadel... ça te fait quoi les AD ? J'ai beaucoup beaucoup de mal avec les psychotropes qui sont donnés trop facilement à mon sens (ce n'est que mon humble avis). Je suis plutôt comme nanon... je vais taper dans la phyto et/ou l'homéo.
Sinon, je n'ai pas répondu à la question initiale : pour moi, c'est une maladie comme une autre... elle mérite la même attention. Le problème des maladies qui ne se voient pas et des maladies psy, c'est la reconnaissance sociale mais tant pis, on est pas obligés de se justifier après tout !

Je prends mes deux AD le soir quand je suis prête à dormir. Ils m'endorment dans les minutes qui suivent. Gros point important ils me permettent de dormir toute la nuit sans réveils importants ni insomnies. je pense que le sommeil est de moins bonne qualité car je me souviens de plus de rêves mais au moins je dors et c'est précieux. Ensuite l'effet se fait sentir jusqu'à la mi-journée. J'arrive à assurer ce que j'ai à faire le matin ou je suis toujours seule (mon mari part très tôt) et a assurer quelques taches. le moral, sans être joyeux, est correct jusque là. L'aprem je pense que les médocs commencent à ne plus faire effet. Le moral chute, la fatigue revient, l'inertie s'invite, les crises d'angoisse se multiplient.
J'ai l'impression à vous lire que la dépression , le burn out et les troubles anxieux forment des maladies très liées.
En tout cas je vous remercie des vos réponses, vraiment , elles changent ma vision de la dépression.
Mimo pour la mélatonine il faut te faire prescrire une préparation magistrale en pharmacie par ton médecin. Les dosages n'ont rien à voir avec les produits en vente libre. Par contres tous les médecins ne s'y connaissant pas et ne savent pas ajuster les dosages suivant le patient. A voir si le tien est à l'aise. Par exemple, l'année dernière mon ado de 12 ans et 50 kg prenait une gélule de 4g avant de se coucher.
bou - Ven Mar 23, 2018 12:48 pm
Sujet du message:
tu consultes quelqu'un ?

pour t'aider l'après-midi, il faudrait que tu arrives à cibler les activités qui te seraient le moins douloureuses (chez toi ou dehors)
nanon - Ven Mar 23, 2018 1:22 pm
Sujet du message:
Bio-Mélatonine complex de pharma nord pour nous.

Je demanderai ce soir à une connaissance Mimo si on peut me renseigner des gens. Il n'y a pas de listes ni de syndicats, non, ça reste trop spécial comme exercice je pense.
LAB - Ven Mar 23, 2018 1:34 pm
Sujet du message:
Coquelicot.fr a écrit:
On ne choisit pas d'avoir une dépression! Comme on ne choisit pas d'avoir un rhume, une entorse ou un cancer...
Ce que j'ai observé chez des amies qui en ont été atteintes c'est que la parole se libère quand elle le disent autour d'elles. Une fois qu'elles ont entrepris de dire leur état, plusieurs autres amies ont exprimé qu'elles avaient fait une dépression par le passé. A notre grand étonnement!!! La dépression a ceci de troublant quand on y pense, c'est qu'on ne la voit pas! Des personnes "joyeuses", "fortes" peuvent en fait être en dépression mais sont sous médicament (parfois) ou tout simplement, capables de donner le change (car pas le choix)...
J'imagine qu'il y a aussi des degrés... Certains vont se retrouver au fond du trou, à plat, hospitalisés... d'autres vont pouvoir "assurer" un service minimum au quotidien...
Je suis hypersensible, portant parfois toute la culpabilité du monde sur mes épaules. Ces dernières années, avec les ennuis que nous avons connu et les stress énormes liés, j'ai parfois eu l'impression que je pouvais tomber moi-même en dépression. Mais, non... Jusqu'à maintenant, j'ai pu me relever, mais je peux parfaitement comprendre que le coup de trop peut sans doute tout faire basculer... qui sait? Sommes-nous tous égaux devant la dépression? Ma mère qui a beaucoup subi d'horreur dans sa vie, n'a curieusement jamais réellement fait de dépression. Au plus des coups de déprime... Est-ce génétique?
Enfin, je pense qu'à un moment dans la vie, nous prenons de l'humilité face à elle...


C'est ce que mon mari n'a jamais voulu faire.

Mamienouche ce n'est pas une maladie comme les autres, justement parce qu'on en la voit pas et bien sûr qu'il faut s'en occuper.
nananne - Ven Mar 23, 2018 1:41 pm
Sujet du message:
Ce qui a poussé mon mari a parlé est qu'il ne voulait pas reproduire avec nos enfants ce qu'il avait vécu lui même avec son père. Comme SPQR, il a voulu arrêter l'héritage familial.
Ceci dit avant les deux passages dépressifs dont j'ai parlé, il y en avait déjà eu un pendant le service militaire et celui-là il n'a accepté de le nommer que longtemps après quand il a fait sa première dépression "officielle".
adromaca - Ven Mar 23, 2018 1:47 pm
Sujet du message:
bon je n'ai pas l'impression que la dépression touche plus ici qu'ailleurs ....

en parler oui c'est bien (encore faut il avoir des personnes avec qui en parler ce qui n'est pas mon cas ) je l'ai fais avec mon amie ici (une seule donc ) ....

et pour le sommeil, j'ai eu val di spert en pharmacie, qui a bien marché pour moi et surtout l'acupuncture ...

jogadel, je suis en dépression et avec la sep également et je suis pareil, le midi je devient hs et ce même si je ne fais rien le matin et vers 17-18h c'est pas évident par moment (là c'est moins pire ) et je me suis aperçue que je manquais de sommeil et que tenter de ne pas "dormir" pour faire autre chose, parce qu'il le fallait etc etc ne m'aidait pas bien au contraire et qu'ensuite je dormais encore plus mal car trop fatiguée (je sais c'est pas clair mais c'est ça pourtant )
alors fait attention à bien te reposer et peut être faire une sieste, une petite ou plus longue selon ce qui te convient
pour le médocs petit à petit ... si c'est ça tu auras aussi les effets l'après midi sourit courage ... je pense fort à toi car ce n'est pas évident du tout

depuis que je suis solo, j'ai des moments vraiment difficile et quand je me retrouve seule, parfois c'est pire encore (et puis j'aime aussi ces moments là ) bref ... et les angoisses des fins de mois et autres aussi de la santé, tout ceci se cumulent ...

pas facile et courage à vous toutes
nananne - Ven Mar 23, 2018 1:54 pm
Sujet du message:
Mamienouche a écrit:
Il me semble qu'on parle plus de gros gros coup de mou là non ?


Du gros gros coup de mou au burn out il n'y a pas loin et un burn out, ça peut laisser des lésions irréparables au cerveau donc je ne prendrais pas à la légère ce que traverse sylvie1980.

Pour ma part je pense que je ne suis pas passé vraiment loin du burn out il y a 5 ans. Des connaissances ont commencé à tirer la sonnette d'alarme : "Nananne je m'inquiète pour toi", "Nananne, viens prendre un café qu'on discute". Quand des personnes que je voyaient pour la première fois, que j'étais allée voir pour des questions de mutation m'ont dit "madame vous n'allez pas bien, allez voir votre médecin et faites vous arrêter", je me suis exécutée. Par chance mes enfants étaient en vacances ailleurs et j'ai pu dormir jour et nuit pendant une semaine entière. J'ai alors mesuré mon état d'épuisement. Mon employeur a accepté que je reprenne à mi-temps, j'ai fait très régulièrement du sport (qui est un bon anti-dépresseur) et j'ai muté quand cela a été possible.
sylvie1980 - Ven Mar 23, 2018 2:12 pm
Sujet du message:
nananne a écrit:
Mamienouche a écrit:
Il me semble qu'on parle plus de gros gros coup de mou là non ?


Du gros gros coup de mou au burn out il n'y a pas loin et un burn out, ça peut laisser des lésions irréparables au cerveau donc je ne prendrais pas à la légère ce que traverse sylvie1980.

Pour ma part je pense que je ne suis pas passé vraiment loin du burn out il y a 5 ans. Des connaissances ont commencé à tirer la sonnette d'alarme : "Nananne je m'inquiète pour toi", "Nananne, viens prendre un café qu'on discute". Quand des personnes que je voyaient pour la première fois, que j'étais allée voir pour des questions de mutation m'ont dit "madame vous n'allez pas bien, allez voir votre médecin et faites vous arrêter", je me suis exécutée. Par chance mes enfants étaient en vacances ailleurs et j'ai pu dormir jour et nuit pendant une semaine entière. J'ai alors mesuré mon état d'épuisement. Mon employeur a accepté que je reprenne à mi-temps, j'ai fait très régulièrement du sport (qui est un bon anti-dépresseur) et j'ai muté quand cela a été possible.


Je n'avais pas compris que ce "coup de mou" me concernait...c'est beaucoup plus que ça oui... Et comme nananne, c'est surtout mon homme qui m'a poussée à consulter, outre le fait que je ne "fonctionnait" plus, même pour des choses basiques. Après maintenant 6 semaines d'arrêt, je n'ai toujours aucune énergie...mais je recommence à supporter mes enfants honte . Le jour où je suis rentrée de chez le doc avec un certif, mon homme a pleuré...tellement il m'a vue mal pendant des mois.

Au niveau remède, la psy a également évoqué le safran...mais je n'ai pas encore creusé. J'ai accepté un traitement "classique" pour l'instant, au moins pour dormir...
nananne - Ven Mar 23, 2018 2:14 pm
Sujet du message:
Je me suis peut être trompée
SPQR - Ven Mar 23, 2018 4:56 pm
Sujet du message:
sylvie1980 a écrit:
nananne a écrit:
Mamienouche a écrit:
Il me semble qu'on parle plus de gros gros coup de mou là non ?


Du gros gros coup de mou au burn out il n'y a pas loin et un burn out, ça peut laisser des lésions irréparables au cerveau donc je ne prendrais pas à la légère ce que traverse sylvie1980.

Pour ma part je pense que je ne suis pas passé vraiment loin du burn out il y a 5 ans. Des connaissances ont commencé à tirer la sonnette d'alarme : "Nananne je m'inquiète pour toi", "Nananne, viens prendre un café qu'on discute". Quand des personnes que je voyaient pour la première fois, que j'étais allée voir pour des questions de mutation m'ont dit "madame vous n'allez pas bien, allez voir votre médecin et faites vous arrêter", je me suis exécutée. Par chance mes enfants étaient en vacances ailleurs et j'ai pu dormir jour et nuit pendant une semaine entière. J'ai alors mesuré mon état d'épuisement. Mon employeur a accepté que je reprenne à mi-temps, j'ai fait très régulièrement du sport (qui est un bon anti-dépresseur) et j'ai muté quand cela a été possible.


Je n'avais pas compris que ce "coup de mou" me concernait...c'est beaucoup plus que ça oui... Et comme nananne, c'est surtout mon homme qui m'a poussée à consulter, outre le fait que je ne "fonctionnait" plus, même pour des choses basiques. Après maintenant 6 semaines d'arrêt, je n'ai toujours aucune énergie...mais je recommence à supporter mes enfants honte . Le jour où je suis rentrée de chez le doc avec un certif, mon homme a pleuré...tellement il m'a vue mal pendant des mois.

Au niveau remède, la psy a également évoqué le safran...mais je n'ai pas encore creusé. J'ai accepté un traitement "classique" pour l'instant, au moins pour dormir...


C'est forcément un long chemin Sylvie et effectivement, il n'est pas linéaire, il y a des hauts et des rechutes qui, si tout va dans le bon sens, sont de moins en moins nombreuses, de moins en moins longues, de moins en moins violentes...

J'ai été 2 mois inopérationnelle, heureusement pendant les vacances (je ne crois pas que ce soit un hasard d'ailleurs, mon corps ne s'est autorisé à lâcher que quand mes élèves étaient fin prêts pour le bac : ma première crise s'est déclenchée le jour même de mon dernier cours...) et depuis, même dans les phases plus sereines où angoisse et vertiges se font plus discrets et supportables, comme depuis un mois ( hourrah hourrah hourrah hourrah ), j'ai souvent des "coups de mou" dans la journée, des moments où la fatigue est insupportable ; mais je sais maintenant que ça passe, il vaut mieux ne pas lutter, ne pas se braquer, ça disparaît d'autant plus vite et surtout, ce qui est incroyable, c'est que ça ne m'arrive jamais dans l'action, lorsque je dois donner de l'énergie (sport, boulot, soirée sympa etc...), seulement les moments où je suis à la maison et censée pouvoir enfin profiter de mon temps libre pour faire tous les trucs que je voudrais faire... Tant pis, ça attendra ! C'est juste un peu frustrant pour l'entourage et culpabilisant pour soi de voir qu'on est capable de tant donner à l'extérieur pour redevenir une semi-loque une fois rentrée auprès de ceux qu'on aime le plus...

Mais surtout, ce que m'expliquait la sophrologue à l'époque où je lui disais comme toi que je n'avais plus d'énergie, c'est qu'en vérité, elle est bien là, mais qu'elle ne circule plus correctement, il faut réapprendre à aller la chercher, c'est tout et tu vas reconquérir progressivement des petits bastions, le dernier étant toujours la sphère privée qui correspond à l'espace et aux personnes avec lesquels tu ne portes pas de masque, contexte particulièrement favorable à la disparition de tout surmoi (ce qui se traduit par exemple par un effondrement, une grosse crise de larme à la maison et un sentiment de ras le bol de lassitude et d'impuissance alors qu'on a tout géré nickel toute la journée à l'extérieur, et avec le sourire s'il vous plait... :fou: ) ! grand sourire

Oui Nanane, le sport fait un bien fou : le corps dépense l'adrénaline excédentaire sécrétée par les crises d'angoisse et fabrique des endorphines ; et surtout, on réalise à quel point notre corps est encore d'attaque, que ça n'est pas lui qui nous trahit, mais bien notre cerveau qui déconne plein pot... Mon père bosse d'ailleurs pour une association qui promeut le sport à des fins thérapeutiques et les médecins commencent à prescrire (sur ordonnance !) la pratique sportive dans des conditions précises pour certaines pathologies, notamment pour celles pour lesquelles on prescrivait encore récemment des AD et Anxio. à tour de bras... J'en suis à 3*45 min de course par semaine à rythme moyen (9km/h) et quand je dois zapper mon footing du matin, j'en suis malade... grand sourire En même temps, c'est à double tranchant : comment veux-tu ensuite que les gens te prennent au sérieux quand tu dis que tu es au bout du rouleau et sur le fil alors que tu es au top de ta forme physique... roule de rire
mammig - Ven Mar 23, 2018 9:14 pm
Sujet du message:
Je pense comme Gwenaëlle : c'est une maladie et ça peut arriver à n'importe qui au cours d'une vie... Il n'y a rien de honteux à ça, ni de culbabilité à avoir.
Jogadel, mais aussi Nanon, Lab, SPQR, Adromaca, PL et celles que j'oublie, il me semble que vous avez toutes de vraies raisons de "tomber", non ?
Je vous embrasse bien, vous avez raison d'en parler et de prendre ça à la racine. J'espère que cet épisode sera vite un mauvais souvenir
Gwenaelle - Ven Mar 23, 2018 9:21 pm
Sujet du message:
Je prend la mélatonine de marque Pileje.
J'en prend de deux sortes , un spray à effet immédiat et une gélule à effet LP, qui fonctionne sur les réveils nocturnes..cela fait qq mois que j'en prends et ça marche très bien.
Je prends aussi de la valériane.
LAB - Ven Mar 23, 2018 9:53 pm
Sujet du message:
mammig a écrit:
Je pense comme Gwenaëlle : c'est une maladie et ça peut arriver à n'importe qui au cours d'une vie... Il n'y a rien de honteux à ça, ni de culbabilité à avoir.
Jogadel, mais aussi Nanon, Lab, SPQR, Adromaca, PL et celles que j'oublie, il me semble que vous avez toutes de vraies raisons de "tomber", non ?
Je vous embrasse bien, vous avez raison d'en parler et de prendre ça à la racine. J'espère que cet épisode sera vite un mauvais souvenir

Je ne pense pas être en dépression. Par certains cotés je suis soulagée. L anxiété d un conjoint est difficile à vivre. J ai juste l impression d un gâchis. J ai des coups de moi bien sûr surtout qd je suis fatiguée. Ne pas en avoir serait étrange.
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